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France : L’hommage de Sevran au jeune Olivier, tabassé à mort derrière un centre commercial

C’est sur les bords du canal de l’Ourcq, à Noisy-le-Sec, que les habitants de Sevran se sont réunis ce samedi pour saluer la mémoire d’Olivier Tony, lynché par quatre jeunes jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce sont environ 500 personnes (tenant entre leurs mains des roses blanches) qui se sont jointes à Ismène, la mère de Tony, pour lui rendre un dernier hommage. Souvent en file indienne, le cortège a parcouru cinq kilomètres. À peu près tous du même âge qu’Olivier Tony, ils arboraient sur leurs tee-shirts la photo de leur ami, parti sûrement trop tôt et de façon injuste.

« Olivier était un prince, un beau gosse, il avait toujours le sourire aux lèvres. Ce n’était pas un bandit. Aucun père, aucune mère ne mérite ça. C’est vraiment de la barbarie », a déclaré son père à la foule, qui a fondu en larmes. On pouvait voir sa mère qui en tête de cortège, avait le visage marqué par la douleur d’avoir perdu son fils. Une grande banderole arborait ces mots : « Olivier Tony beau sourire », « Appel au calme », comme pour demander à ses amis de ne pas céder à la colère et à la haine, même si la vidéo du lynchage a été postée sur Internet et avait remonté plus d’un.

Assa Traoré, du collectif la Vérité pour Adama, était également présente lors de cette marche. « On devrait tous être indignés par cet acte barbare. Olivier, un jeune homme noir des quartiers populaires, est mort. On fait une marche, et c’est tout. Les quartiers sont asphyxiés et on ne leur apporte aucun soutien », s’est-elle exclamée. Cependant, les efforts de la PJ de Bobigny ont été reconnus lors de cette manifestation. Un grand drap sur lequel était marqué « Grand remerciement à la police judiciaire de Bobigny » a été déployé.

C’est au magasin de Décathlon de Noisy que la mère d’Olivier Tony, entourée d’une cinquantaine de jeunes, a pris la parole. « Une semaine, c’est long sans son enfant (…). Vous savez tous qu’il était gentil. Mon fils n’était pas un trafiquant de drogue, ni un voyou, ni un délinquant », a-t-elle déclaré dans une voix presqu’étouffée par les sanglots. À ce jour, quatre suspects ont été interpellés. Pour le moment, le mobile du crime n’a pas encore été révélé, mais d’autres pistes sont explorées par la police judiciaire de Bobigny.

Harris DJIRO

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