Une figure de la lutte contre Ebola assassinée en RDC

Papy Mumbere Mahamba à travers son émission sur la radio communautaire de Lwemba, dans le Sud-Kivu, sensibilisait les populations à lutter contre le virus d’Ebola. Il aurait été tué dans la nuit du samedi au dimanche par des « bandits » non identifiés, comme l’a confié le commandant des forces armées congolaises, le général Robert Yav. 

L’observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), a appelé les autorités « à mener des enquêtes sérieuses pour élucider les circonstances de cet acte odieux, afin de retrouver les auteurs intellectuels et matériels de ce crime ».
Ce décès est non sans rappeler celui de l’épidémiologiste camerounais de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Richard Valery Mouzoko Kiboung, qui a été tué dans une attaque de miliciens contre une équipe de lutte contre Ebola à Butembo, dans le Nord-Kivu, autre province touchée.
Tout cela dénote de l’hostilité d’une certaine frange de la population envers les acteurs de la lutte contre le virus ainsi que les agents de santé, à qui elle reproche entre autres de ne pas la laisser enterrer ses morts selon ses coutumes. En effet par mesure de sécurité, les corps infectés sont brûlés pour éviter toute sorte de contamination. Plusieurs agressions sur des agents de santé lors d’inhumations ont été reportées.
En août dernier, le cap des 2000 morts a été franchi, mais les efforts de confinement de la maladie sont entravés par les violences armées et la méfiance ambiante. 
La RDC connaît là sa dixième épidémie d’Ebola depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014.

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