La fessée désormais interdite en Afrique du Sud

La Cour constitutionnelle sud-africaine a statué mercredi que le recours aux châtiments corporels à la maison constituait une violation des droits de l’enfant.

« La vulnérabilité des enfants, leurs droits à la dignité et à la protection de leurs intérêts, comme l’existence de moyens moins restrictifs pour assurer la discipline, rendent les châtiments modérés et raisonnables inconstitutionnels », ont tranché à l’unanimité les neuf juges constitutionnels. Le tribunal a déclaré qu’il existait des moyens efficaces de discipliner un enfant sans recourir à des châtiments corporels.

Elle a confirmé une décision rendue par la Haute Cour à l’issue d’un procès impliquant un père reconnu coupable d’avoir agressé son fils âgé de 13 ans après avoir découvert qu’il regardait de la pornographie.

Dans cette affaire, le père a fait valoir qu’il avait le droit de châtier son fils parce qu’il le faisait conformément à ses convictions religieuses. Mais le tribunal a estimé que la défense de châtiment raisonnable était inconstitutionnelle.

Un groupe de pression, Freedom of Religion South Africa, a critiqué la décision de mercredi. Il a fait valoir que le jugement avait rendu criminels les croyants qui croyaient que la Bible leur permettait ou leur ordonnait de corriger physiquement leurs enfants.

Tshebo Mokoena, de l’ONG ChildLine, une organisation de défense des droits de l’enfant, a salué cette décision. « Nous devons convenir que vous ne pouvez pas corriger le comportement d’un enfant avec violence », a-t-il affirmé.

Stéphane BAI

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