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EXPLOSION DÉMOGRAPHIQUE DANS DEUX DÉCENNIES : L’AFRIQUE EST-ELLE PRÊTE ?

Avec l’évolution de l’économie et de la société, l’Afrique connait une importante croissance urbaine, loin des schémas tracés par l’Europe et l’Asie.

Depuis déjà quelques années, nous assistons à l’urbanisation des sociétés africaines. De plus en plus, les africains délaissent les espaces ruraux pour aller dans les villes. En vingt ans, le continent a vu sa population doubler, annonce les Nations Unis en 2015, et le phénomène risque de se répéter dans les vingt prochaines années. Toutefois, Les villes africaines sont-elles prêtes à faire face à ce boom urbain ? Disposent-elles de ressources nécessaires à cette explosion ?

Vue du marché Balogun à Lagos, Nigéria

 

L’urbanisation de l’Afrique est d’abord due à sa croissance démographique, taux le plus élevé au monde, 2,7% pour l’Afrique subsaharienne. L’exode rurale quant à elle, n’est que la partie visible de l’iceberg. Alors que sa population explose, les mesures d’accompagnement restent très limitées et quasi inexistantes. Les États ont du mal à répondre aux besoins de ces nouveaux citadins à qui il faut un accès à l’emploi, à l’école, à la santé, etc. Le développement des industries ou des services est très lent, ces États manquent de fonds suffisants et, une bonne partie d’entre eux est utilisée au profit d’une minorité. Parallèlement, ces États font face à un manque cruel d’infrastructures, les bidonvilles prolifèrent et s’accumulent au rythme de l’accroissement démographique, l’indice de pollution explose, Onitsha dans le sud du Nigéria fait partie des dix villes les plus polluées du monde.

« Ce que nous enseigne l’histoire ne s’applique pas à l’Afrique. Les villes africaines vont devoir résoudre des défis sociaux et environnementaux, qu’aucune autre n’a eus à affronter », déclare Henri-Bernard Solignac-Lecomte, du centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ces sociétés se forment dans des conditions différentes de celles qui les ont précédées « Lorsque les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont atteint un taux d’urbanisation de 40%, leur PIB par habitant était de 1800 dollars. Et lorsque les pays d’Asie de l’Est et du pacifique ont dépassé ce même seuil, ce revenu s’élevait à 3600 dollars. En Afrique (subsaharienne), il atteint seulement 1000 dollars », écrivent les auteurs du rapport « Ouvrir les villes africaines au monde », publié par la Banque mondiale en février 2017. Ainsi, l’Afrique s’urbanise mais reste pauvre.

Un horizon meilleur se dessinerait dans la construction de villes nouvelles, villes intelligentes, technopoles, zones économiques spéciales… Construites en périphérie, elles sont présentées comme une solution aux problèmes que posent les
vieilles villes… Toutefois ces « Grands Projets » ne cadreraient pas avec les aspirations et les attentes réelles des populations.

NegroNews

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