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États-Unis : Une majorité blanche d’Américains opposée au projet de réparation de l’esclavage

Un nouveau sondage montre que peu d’Américains sont favorables à l’octroi de réparations aux descendants des Noirs esclaves, même si l’idée a gagné en popularité chez les candidats à la présidence démocrate.

Selon le sondage de l’Associated Press-NORC Centre for Public Affairs Research, seuls 29% des Américains estiment que le gouvernement devrait payer des réparations en espèces. Mais l’enquête révèle un large fossé entre les Américains d’origines raciales et ethniques différentes. La plupart des afro-américains (74%) sont en faveur des réparations, contre 15% des Américains blancs. Parmi les Hispaniques, 44% sont en faveur des réparations.

Lori Statzer, une blanche de 79 ans, de West Palm Beach, en Floride, s’oppose aux réparations en espèces et aux excuses officielles du gouvernement. « Aucun des Noirs d’Amérique, aujourd’hui, n’est sous le coup de l’esclavageC’est fini », affirme-t-elle. Utiliser l’argent du contribuable pour payer des réparations « serait injuste pour moi », ajoute-t-elle. « Mes ancêtres sont venus dans ce pays, ont travaillé dur pour devenir Américains et n’ont jamais rien demandé ».

Les répondants au sondage étaient également divisés par race sur la question de savoir si le gouvernement américain devait présenter des excuses pour esclavage : 64% des Américains blancs s’opposaient à une excuse du gouvernement, tandis que 77% des Américains noirs et de 64% des Hispaniques estimaient que des excuses étaient dues. Globalement, 46% des Américains sont favorables et 52% s’opposent à des excuses nationales.

Nathan Jordan, un afro-américain de 63 ans, a déclaré que tout le monde ne réalisait pas à quel point l’esclavage était horrible pour les Noirs américains, ajoutant que le gouvernement fédéral devrait s’excuser pour l’esclavage « parce que c’était mauvais ». Bien qu’il soutienne les réparations, le vieil homme qui vit à Vienne, en Géorgie, dit ne pas pouvoir chiffrer en dollars ce qui serait juste à payer.

En août dernier, le pays a commémoré les 400 ans l’arrivée du premier navire négrier, apportant environ 20 esclaves dans la colonie britannique de Jamestown, en Virginie, en 1619. Selon la base de données sur le commerce transatlantique des esclaves, plus de 300 000 hommes, femmes et enfants ont été amenés de force d’Afrique dans ce qui est maintenant les États-Unis d’Afrique.

Stéphane BAI

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