[CULTURE] GUADELOUPE : L’HISTOIRE DU GWO KA

Le gwo-ka ne se limite pas seulement à l’instrument mais comporte : l’instrument, le chant, la danse. Ces 3 choses doivent s’harmoniser ; c’est un ensemble qui forme un tout.

D’après la formation, la création du gwo-ka au temps de l’esclavage par les esclaves, le gwo-ka est la musique guadeloupéenne et appartient au peuple guadeloupéen. Les esclaves « marrons » ont créé leur musique dans leur fuite. Cette musique est à la base africaine. Ex. Le mot Gwoka est souvent considéré comme un mot en français : on décrit Gros comme l’adjectif français. Mais l’origine de ce mot n’est point du tout française.
Il vient d’un instrument utilisé en Centre Afrique, un petit tambour qui servait de marqueur et qui s’appelait N’GWOKA, la première syllabe se prononçant dans le nez.
D’ailleurs, on trouve encore dans les campagnes ici sans R qui donnerait soit Goka, soit Boka (par les enfants mêmes) ; ceci correspond à la manière de vivre du peuple guadeloupéen. Si nous prenons par exemple le morceau appelé « Graj », nous trouverons son origine dans le travail du manioc. Les travailleurs l’on appelé ainsi car ce travail consiste à râper le manioc (Gwajé en créole). Le sens des différents rythmes nous le prouve : Le Léwoz par exemple dit à la fois la tristesse des gens qui le chantent et la lutte qu’ils mènent dans leur vie. Il fut une époque où le léwoz se dansait mais aussi le mayolait qui est une forme de Gwoka se dansait avec un bâton qui était le symbole même de cette lutte. Le Gwoka était très souvent sur le lieu de travail.

GWO KA BIS

En effet, pendant la période de café les « ka » étaient là et soutenaient le rythme de travail. Dans les fêtes aussi (baptême, excursion ou autre).
Le « Calenda » est un mot africain, il évoque le chant, la danse et le rythme. Mais depuis l’esclavage, le colonisateur interdit le gwoka parce que cette musique étant bien celle de l’esclave le mettait dans un état de révolte tels que les colons ont été obligé de prendre des sanctions très dures contre le Gwoka (se référer au Code Noir). Mais ils ne parviennent jamais, parce que lorsqu’ils détruisaient leurs barriques de salaison, les esclaves fabriquaient leur « kas », avec d’autres bois comme le « kakonové» qu’ils arrivaient à escamoter.
ce moment là, ils se virent obligés de proposer d’autres musiques : le menuet donne par exemple la « quadrille » et se joue encore à la campagne, ce qui fait que beaucoup de guadeloupéens la reconnaissent comme notre musique aussi. Il y a dans cette musique des pas ou des ensembles appelés « pastorelle », la « poule », « l’été », qui n’ont rien de guadeloupéen. Dans la quadrille, il y avait aussi la « biguine ». Mais l’origine même de la biguine est espagnole, elle était nommé « Rumba ».

Toutes ces formes de musique européenne ont eu pour objectif de détruire le Gwoka. Là a commencé toute une dénigration de cette musique populaire ; elle est devenue « misik à vié nèg, bitin à diab ».

Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint, car pour éliminer le Gwoka il aurait fallu exterminer tout le peuple guadeloupéen (les esclaves).

Source : http://www.atouka.net/index.php?id=18

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