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22 MAI 1848, ABOLITION DE L’ESCLAVAGE À LA MARTINIQUE

 L’abolition de l’esclavage à la Martinique

Pendant longtemps, on a considéré que l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises avait relevé de la seule volonté et de la seule initiative du gouvernement français. Il est vrai que l’un des tout premiers gestes de la Seconde République issue de la Révolution de février 1848 est de proclamer que « nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves » (décret du 4 mars 1948). Sous l’impulsion du grand abolitionniste Victor Schoelcher (wiki), le Gouvernement Provisoire élabore en un temps record les décrets du 27 avril 1848 qui abolissent l’esclavage dans toutes les colonies françaises.

L’histoire actuelle est moins sensible au caractère unilatéral de l’abolition. Elle met davantage l’accent sur les impératifs économiques et sur les nombreuses révoltes qui ont secoué toutes les colonies à esclaves depuis la fin du XVIII° siècle et qui ont amené les métropoles à abolir l’ esclavage dans leurs colonies par peur d’un nouveau Saint Domingue où l’insurrection (1791) avait abouti en 1804, au terme d’une longue guerre, à la perte de la colonie et à la proclamation de la première République noire d. Haïti.

À la Martinique, les circonstances particulières de l’abolition ont donné lieu à une polémique stérile entre partisans de la commémoration de l’esclavage le 27 avril et les partisans de la célébration du 22 mai comme date de l’abolition de l’esclavage. C’est un fait que l’impatience des esclaves de jouir d’une liberté qui leur avait été annoncée en même temps que la proclamation de la République (fin mars 1848) aboutit, à Saint Pierre de la Martinique, le 22 mai 1848, à une émeute populaire qui contraint le Gouverneur de la colonie à proclamer l’abolition immédiate le 23 mai sans attendre l’arrivée des décrets du 27 avril.

Ces décrets ne devaient parvenir à la Martinique que le 4 juin 1848. Ils prévoyaient l’abolition dans un délais de deux mois après leur promulgation dans la colonie.

Pour tenir compte de la réalité de l’abolition déjà effective depuis près de deux semaines à l’arrivée des décrets, il a donc fallu les modifier à la Martinique (et à la Guadeloupe où le gouverneur pour éviter la contagion avait suivi l’exemple de son collègue de l’île voisine et aboli l’esclavage le 27 mai).

Carte de la cote de Guinée

Crédits photo : Rio le Château
www.d-eye.fr

Source : http://www.esclavage-martinique.com/fr/annexes_10.php

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