COMMUNICATIONS COUPÉES EN RDC

C‘est le sens de la demande faite par les autorités congolaises aux différents opérateurs qui officient en RDC. Couper tout accès à internet à partir de dimanche, soit moins de 48 heures avant la fin du mandat de Joseph Kabila.

Après, le Congo Brazaville de Denis Sassou, Le Gabon de Ali Bongo, c’est cette fois au tour de Joseph Kabila de museler au maximum son peuple. En effet son mandat terminé, la constitution ne lui permettant pas de rester aux affaires, le Président congolais, lui n’entend pas les choses de cet oreille et veut se maintenir par tous les moyens au pouvoir. Aussi, l‎es autorités de Kinshasa ont ordonné jeudi un filtrage ou une coupure des réseaux sociaux en République démocratique du Congo à partir de dimanche, soit moins de 48 heures avant la fin du mandat du président. Une notification formelle de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (ARPTC) à été faite dans ce sens.

Cette demande avait déjà été formulée par le gouvernement mardi lors d’une réunion avec l’ARPTC, selon quatre opérateurs. À cette demande orale, ils avaient rétorqués en demandant une notification formelle, écrite, de cet ordre. La notification est donc désormais là et chose étrange, les raisons de sûreté qui étaient invoquées et justifiaient la mesure ne sont pas mentionnés dans le document faisant acte de notification.

En substance, le document qu’a pu avoir l’AFP demande le blocage momentanée de la transmission de données tels que les images, vidéos, voix par le canal des réseaux. « Dans la mesure où le blocage partiel ne sera pas possible, il vous est demandé dès lors de bloquer tout accès intégral aux dits réseaux sociaux », précise le document.

Les opérateurs, conscients de ce qui se prépare et de la tentative de réduire au silence la population, ne peuvent toutefois rien contre cette notification, si ce n’est procéder à son application. En effet comme l’indiquait un dirigeant du secteur sous couvert d’anonymat, «Cela fait partie de nos obligations» légales et contractuelles. L‎a non-application des restrictions demandées se traduirait par une révocation de la licence des opérateurs récalcitrants. C’est la menace que font peser les autorités sur les opérateurs.

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