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[CINÉMA] L’ULTRA-VIOLENCE DU FILM « 12 YEARS A SLAVE » FAIT FUIR CERTAINS SPECTATEURS

Présenté en avant-première au festival de Toronto, le film de Steve Mc Queen a créé la sensation. Pourtant ses nombreuses scènes montrant des esclaves se faisant battre, voire tuer, ont fait quitter la salle à de nombreux membres du public.

Pour son nouveau film, 12 Years A Slave («12 ans en tant qu’esclave»), le réalisateur britannique Steve McQueen a décidé de s’attaquer au passé esclavagiste des États-Unis. À cette fin, il s’est inspiré de l’histoire vraie de Solomon Northurp, un musicien noir vivant près de New-York, kidnappé par les gérants d’un cirque et vendu comme esclave dans le Sud pendant 12 ans. Il avait raconté son calvaire dans ses mémoires, publiées en 1853.

12 Years A Slave, dont la sortie française est prévue le 22 janvier 2014, a été présenté en avant-première au festival international du film de Toronto, qui a lieu en ce moment au Canada. Il est peu dire que la projection en a mis plus d’un mal à l’aise, à cause de ses nombreuses scènes de torture réalistes: «Chiwetel Ejifor [qui joue Solomon] est vu dans une scène située au début du film se faire battre 15 fois avec une batte, puis fouetté 15 fois par ses kidnappeurs», rapporte The Independent .

Un film qui divise

«Mc Queen n’hésite pas à montrer les esclaves pendus et tués. Dans une scène particulièrement pénible de 10 minutes, Epps, un propriétaire de plantation joué par Michael Fassbender, enchaîne une esclave à un poteau, avant d’ordonner qu’elle soit battue. Elle est fouettée 41 fois.», rapporte le journal britannique. «Beaucoup de passages à tabac ont lieu hors-caméra, mais quand McQueen montre la brutalité sur écran, il reste peu de place à l’imagination.», précise-t-il encore. Autant de scènes insupportables qui ont amené plusieurs spectateurs à quitter la salle. Mais à la fin de la projection, une standing-ovation de 10 minutes a salué le réalisateur.

De son côté, Chiwetel Ejiofor (Les Fils de l’Homme, 2006) soutient le parti-pris de Steve McQueen avec véhémence: «L’histoire de Solomon est pleine de violence, mais aussi de beauté, d’espoir, de respect humain et de dignité.», a-t-il déclaré. «Avec Steve aux commandes, nous n’avions pas peur d’explorer tout cela, et d’aller dans des recoins sombres.»

Briser un tabou

Steve McQueen est connu pour repousser les limites du tabou dans ses films. Il avait déjà montré Michael Fassbender dans la peau d’un accro au sexe dans Shame, sorti en 2011. «Je voulais voir cette histoire portée en film. C’est aussi simple que ça.» s’est-il justifié à propos de 12 Years A Slave, ajoutant que la dure réalité de l’esclavage n’était que rarement portée à l’écran. Brad Pitt, qui joue dans le film et en est producteur, a quant à lui déclaré: «Steve a été le premier à demander pourquoi il n’existe pas plus de films sur l’histoire esclavagiste américaine. Il a fallu un Britannique pour répondre à cette question.» Au casting, on retrouve également Benedict Cumberbatch (Star Trek, Le 5e Pouvoir) et Paul Dano (Little Miss Sunshine, Elle S’appelle Ruby).

L’année dernière, l’américain Quentin Tarantino a signé son plus gros succès en salles avec Django Unchained, traitant aussi de l’esclavage, mais où l’humour noir et les scènes d’action façon western spaghetti viennent contre-balancer la déferlante de violence. Il a remporté deux Oscars: Meilleur acteur dans un second rôle pour Christoph Waltz et Meilleur Scénario pour Quentin Tarantino. Souhaitons à 12 Years A Slave autant de réussite.

Pour regarder la bande annonce :

12 Years A Slave Bande Annonce Trailer (VO HD) par burasu
http://www.dailymotion.com/video/x11ydzv_12-years-a-slave-bande-annonce-trailer-vo-hd_shortfilms#from=embediframe

Source : Le Figaro

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