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Une chercheuse ghanéenne veut soigner l’épilepsie à l’aide des plantes

Priscilla Kolibea Mante est une chercheuse en pharmacologie âgée de 34 ans, et qui pense qu’un ver pourrait être responsable, dans certains cas, de l’épilepsie. Et pour lutter contre ce vecteur de la troisième maladie neurologique la plus répandue au monde, elle se tourne vers les plantes qui selon elle regorgent de remèdes révolutionnaires. À l’intérieur de son laboratoire situé au sein du campus d’Accra, la jeune femme étudie le cryptolepis, dont les feuilles auraient la capacité d’agir sur le système neurologique et avoir un effet sur l’épilepsie.

Priscilla Kolibea, qui a décliné les offres de plusieurs grands laboratoires dans le monde entier, est convaincue que les Africains eux-mêmes peuvent remédier à leurs problèmes de santé. « La recherche en Afrique est un moyen pour nous de résoudre nos problèmes », dit-elle. Inscrite en cours d’économie pendant le secondaire, elle s’est ravisée et a finalement opté pour une formation en mathématique, physique et biologie. Une fois à l’université, elle s’est inscrite en pharmacologie malgré la longueur du parcours et la scolarité. Pour avoir son doctorat, elle a dû travailler à mi-temps comme pharmacienne.

« J’étais en contact avec de nombreux patients qui souffraient d’épilepsie, des malades qui vivraient toute leur vie avec cette pathologie et la menace de faire une crise », affirme t-elle. C’est alors qu’elle décide de s’y intéresser et de mener des études sur cette maladie, avec la ferme conviction de pouvoir trouver une solution tôt ou tard. C’est après plusieurs recherches qu’elle a fini par connaître l’une des origines de la maladie. « La maladie peut être génétique, mais peut aussi venir d’un ver transmis par l’ingestion de viande de porc qui n’aurait pas été suffisamment cuite », a-t-elle expliqué.

Après des tests concluants sur des animaux, la jeune scientifique a besoin de 100 millions de dollars pour réaliser des essais cliniques et mettre au point un médicament efficace. Son objectif étant de pouvoir guérir l’épilepsie d’ici dix ans, elle ne saurait, selon elle, le faire toute seule. L’apport du gouvernement ghanéen dans la recherche scientifique doit donc être plus accru. Une situation qui oblige Priscilla Kolibea Mante, bien déterminée à atteindre son but, à se tourner vers des financements étrangers.

Harris DJIRO

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