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BURKINA : UN SOLDAT FRANÇAIS CONDAMNÉ POUR ABUS SEXUEL SUR DEUX FILLETTES

Un militaire français a été condamné à Paris à deux ans de prison, dont un an de sursis avec mise à l’épreuve, pour des attouchements sexuels sur deux fillettes en 2015 quand il était en mission au Burkina Faso. Le nommé Sébastien L., âgé de 40 ans, qui a reconnu les faits, a également été condamné à une interdiction d’exercer une activité impliquant des mineurs pendant cinq ans.

Le tribunal a précisé que sa peine de prison était aménageable, ce qui signifie qu’il n’ira vraisemblablement pas en prison, sauf manquement à ses obligations. Jugé devant le tribunal correctionnel pour l’agression de deux fillettes franco-burkinabè, alors âgées de trois et cinq ans, et pour avoir filmé ces attouchements, l’ex-militaire des forces spéciales s’était dit « incapable d’expliquer » sa conduite, qu’il avait mise sur le compte de l’alcool et du stress de sa mission.

Rapatrié en France en vertu d’un accord entre Paris et Ouagadougou, le soldat devra aussi verser 6.000 euros à l’une des fillettes au titre des préjudices sexuel et moral, et 4.000 euros à l’autre enfant pour préjudice moral. Les familles des fillettes, parties civiles, ont également obtenu réparation : 3.000 euros pour la mère d’une des fillettes, 2.000 euros pour chacun des parents de l’autre et 1.000 euros pour chaque grand-parent.

Les faits remontent au 28 juin 2015. Ce jour-là, le prévenu et un de ses collègues des forces spéciales alors déployées au Burkina Faso pour participer à la lutte antiterroriste menée par l’armée française au Sahel, passent la journée au bord d’une piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou, également fréquentée par une Française, accompagnée de sa fille et d’une autre enfant. La Française les convie ensuite à manger des crêpes chez elle.

Le lendemain, la mère voit que l’un des deux hommes a oublié une caméra portative GoPro et visionne des scènes filmées sous l’eau où l’on voit des attouchements sur les fillettes. Elle dénonce les faits à l’ambassade de France. Les deux soldats sont immédiatement suspendus et rapatriés, le collègue étant vite mis hors de cause.

Après la commission des faits, le président français d’alors François Hollande avait évoqué un “fait divers grave”, tout en estimant que l’affaire de Ouagadougou ne devait pas être “mise en rapport” avec les accusations de viols ciblant des soldats français en Centrafrique.
NegroNews

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