BÉNIN: PATRICE TALON POUR LE FCFA

Sur les ondes de RFI, ce dimanche 16 avril, le président béninois, Patrice Talon, s’est longuement exprimé sur la question du FCFA. Étonnement, celui qui lors des élections présidentielles s’était présenté comme le véritable candidat béninois, voir africain par opposition à Lionel Zinsou taxé de défendre les intérêts français, a farouchement défendu le FCFA, une monnaie néo-colonialiste.

D’abord, sur la dévaluation du FCFA, Patrice Talon s’est dit défavorable. Et pour cause, dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le niveau de production n’est pas encore suffisant pour capter systématiquement les effets d’une dévaluation ou d’un ajustement monétaire selon lui.

« La dévaluation du Franc CFA va générer pour l’espace ouest-africain beaucoup de pauvreté et de misère dans une situation déjà assez difficile », a alerté le chef d’Etat béninois.

Sur ce point, Patrice Talon n’est pas isolé. En effet, ce point de vue avait déjà été défendu par Paul Biya lors du sommet de crise des pays de la communauté monétaire et économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), à Yaoundé, le 22 décembre 2016. ‎

Une position qui ne répond aucunement au problème de récession, la suite est encore beaucoup moins appréciable. Concernant l’arrimage du FCFA à l’euro, Patrice Talon se montre très coopératif avec la puissance coloniale. Ainsi « le fait que le franc CFA soit en parité fixe avec l’Euro n’est pas un handicap » pour Patrice Talon. Une position qui est très proche de celle du président ivoirien qui, il y a quelques semaines estimait que le FCFA se portait bien. ‎
L’heure n’est donc pas à la dévaluation du FCFA et encore moins à sa suppression, pour le président du Bénin.

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