La BAD augmente son capital de 115 milliards de dollars

C’était l’un des dossiers les plus chauds de la Banque africaine de développement (BAD) ces deux dernières années. Finalement, les 80 pays membre réunis pour la cinquième session extraordinaire du conseil des gouverneurs ont approuvé l’augmentation de 125 % du capital général de la BAD, passant ainsi de 93 milliards à 208 milliards de dollars, soit 115 milliards de dollars supplémentaires. Réalisant ainsi la plus importante augmentation de capital de toute l’histoire de la BAD.

Cette décision qui est l’aboutissement de deux longues années de pourparlers entre Rome (Italie), Washington (Etats-Unis), Malabo (Guinée équatoriale) et Charm el-Cheikh (Egypte), permettra de financer les objectifs de développement du Continent. « Nous n’avons que 10 ans avant l’échéance des ODD [objectifs de développement durable en 2030, ndlr]. Nous ne pouvons pas accepter que l’Afrique n’atteigne pas ses objectifs », a martelé Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) en conférence de presse à Abidjan. 

Les 115 milliards de dollars mobilisés auprès des actionnaires de la BAD seront déployés au fur et à mesure à partir de 2020, selon les précisions de Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-présidente pour la Finance et directeur des finances. La BAD a déjà identifié des projets clé qui bénéficieront de ses nouveaux fonds propres, notamment l’Initiative Désert to Power qui, promise pour être la plus grande zone solaire au monde, permettra à 250 millions de personnes dans le Sahel d’accéder à l’énergie.

Tous les grands projets, notamment infrastructures et agro-industriels qui permettront une implémentation facilitée et efficace de zone de libre-échange continental (Zlec), sont une priorité. La Banque entend également doubler sa mise pour le financement climatique à 25 milliards de dollars d’ici 2025. Les femmes ne sont pas en marge des projets de la banque. En effet, 3 milliards de dollars supplémentaires seront consacrés à la mise en œuvre de l’Action financière positive pour les femmes en Afrique (AFAWA).

Par ailleurs, elle insiste sur la nécessité de propulser le secteur privé et favoriser la construction d’environnement des affaires propices à l’affluence des entreprises et investisseurs. Ainsi, la Banque entend davantage accompagner les PME africaines, particulièrement celles versées dans la technologie et les petites et moyennes industries (PMI).
Sarah KOSSONOU 

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