• Accueil
  • >
  • HOMMAGE
  • >
  • ANNE ZINGHA, REINE D’ANGOLA QUI A RÉSISTÉ FACE AUX ENVAHISSEURS PORTUGAIS

ANNE ZINGHA, REINE D’ANGOLA QUI A RÉSISTÉ FACE AUX ENVAHISSEURS PORTUGAIS

(1582-1664)

NegroNews vous fait découvrir le portrait d’une femme remarquable qui a dominé l’histoire de ce pays pendant une trentaine d’années, sans jamais abandonner face aux ambitions du Portugal sur son royaume, jusqu’à sa mort à quatre-vingt deux ans.

Anne Zinga est la fille de Zingha-n-Bandi-Angola, huitième roi de Matamba, en Afrique centrale. Son nom complet est : Ngola Mbandi Nzinga Bandi Kia Ngola, ce qui signifie : la reine dont la flèche trouve toujours le but.
Très tôt initiée aux affaires du Royaume, elle représente son pays auprès des Portugais et négocie un accord avec ces derniers lorsque son frère accède au trône. Couronnée à la mort de son frère, elle dirige le Royaume d’une main de fer jusqu’à sa mort, à l’âge de 82 ans.

Son long règne est marqué par d’innombrables luttes internes et une relation houleuse avec les Portugais qui mirent à l’épreuve ses talents de négociatrice, la force de résistance de son armée et sa détermination à ne faire que le minimum de concessions à l’envahisseur.

Elle constata avec effroi l’asservissement en esclavage d’une partie de son peuple : Luanda avait la réputation d’être un port de traite difficile. Les esclaves y étaient parqués comme des bêtes et près de la moitié d’entre eux mourraient de malnutrition et de mauvais traitements avant même leur transfert sur les bateaux.
Accueillie par le vice-roi du Portugal Don Joao Correia da Souza, Anna Zingha marqua les colons par son sens de la répartie et son habileté politique, qui lui permirent de dominer la rencontre.

Elle parvint ainsi à obtenir le reculement des troupes étrangères hors des frontières antérieurement reconnues et le respect de la souveraineté du Matamba. A la fin de la négociation, le vice-roi proposa que le territoire libre de la reine soit mis sous la protection du roi du Portugal, ce qui signifiait en réalité le paiement d’un impôt consistant en la livraison de 12 à 13 000 esclaves par an à l’administration coloniale ! Proposition qu’Anna Zingha refusa fermement.

Le traité signé, Anna Zingha obtint gain de cause et put régner sur la dernière partie libre du pays jusqu’à sa mort. Sans héritier pour le trône, elle fut la dernière souveraine à régner sur l’Angola.

Source : Ilot de la liberté

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »