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AFRIQUE DU SUD : VIOLENTS INCIDENTS SOUS FOND DE RACISMES DANS LE NORD DU PAYS

L’Afrique du Sud d’autre fois n’est plus. Celle de l’apartheid, celle du racisme, celle des inégalités, et des injustices. Celle d’aujourd’hui : cette jeune démocratie arc-en-ciel sortie du régime raciste de l’apartheid en 1994, peine à se libérer de ses vieux démons. Parfois taxé de xénophobe envers ses frères noirs, elle réagit avec une rudesse inouïe au racisme et au suprématisme blanc, qui malgré tout prévaut dans son pays.

Début 2016, deux commis de ferme noirs avaient été pourchassés et battus à mort par des fermiers blancs, à Parys dans le centre du pays. Fin 2016, à Middelburg (est) deux agriculteurs blancs avaient tenté d’enfermer vivant un jeune Noir dans un cercueil. Face à des cas de racisme, la réaction des Sud-africains noirs, est sans appel : œil pour œil, dent pour dent. Les incidents sur fond de racisme restent fréquents dans les zones rurales d’Afrique du Sud.
Coligny en est l’exemple : cette petite ville du nord-ouest de l’Afrique du Sud, a connu de violentes échauffourées ce lundi. Après la libération sous caution de deux Blancs soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la mort d’un adolescent noir de 16 ans, le mois dernier. Les faits remontent au 20 avril dernier, Matlhomola Mosweu décède après avoir chuté de la voiture de Pieter Doorewaard, 26 ans, et Philip Schutte, 34 ans.

M. Doorewaard et M. Schutte assurent que la victime a sauté de leur pick-up en marche, se brisant la nuque. Ils ont expliqué qu’ils étaient en train de l’emmener au commissariat après l’avoir surpris en train de voler des tournesols dans un champ, le 20 avril. Une version remise en cause par un témoin, qui indique cependant avoir vu les deux suspects volontairement poussés M. Mosweu hors de la voiture.

« On ne peut établir de lien pour le moment entre ce témoignage et l’identité des deux accusés », a déclaré le juge Magaola Fosoe en autorisant la libération des deux hommes contre une caution de 5.000 rands chacun (340 euros). Immédiatement après l’annonce de cette libération, des villageois en colère ont mis le feu à la maison d’un cultivateur blanc, selon un photographe de l’AFP.
Au cours de cet incident, plusieurs journalistes ont été attaqués par un homme semblant être le propriétaire de la maison. L’homme a sorti un pistolet et a frappé les reporters, dont le photographe de l’AFP, blessé au visage, avant que la police ne réussisse à s’interposer.

L’atmosphère restait délétère à la mi-journée dans les rues de Coligny où des habitants brûlaient des pneus. La révélation de l’affaire avait déjà embrasé fin avril la petite bourgade, la population noire s’insurgeant contre un crime qu’elle qualifiait de raciste. Les tensions s’étaient apaisées lorsque les deux suspects se sont rendus aux autorités, quelques jours plus tard.

Discrimination positive depuis l’arrivée de l’ANC, racisme anti-blanc, racisme anti-noir. Des accusations fusent de toute part, des deux côtés. Seulement 10 % des 49 millions de Sud-africains sont blancs. Mais ils conservent encore une position dominante, accaparant les richesses, vivant dans le luxe et faisant survivre un racisme au moins larvé. Malgré tous les efforts de Mandela et de l’ANC, Une Afrique du Sud multiraciale tel que voulu par Nelson Mandela, loin des pires heures de l’Apartheid est-elle possible ?
NegroNews

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