ADAMA TRAORÉ : SES DEUX FRÈRES RESTENT EN PRISON

L‘affaire Adama Traoré ne finit plus de faire couler de l’encre. Aujourd’hui encore les suspicions sur les circonstances de sa mort n’ont pas été levées. Les manifestations contre les violences policières et pour le rétablissement de la vérité sur la mort du jeune homme se poursuivent. Toujours menées par les membres de la famille et des proches qui ne faiblissent pas quoique police et maire de la petite commune de Beaumont-sur-Oise, cherchent des moyens de les faire taire.

Pour cela tous les moyens semblent être bons pour entériner l’action de protestation des indignés de la ville. Le 17 novembre dernier, alors que la maire de Beaumont-sur-Oise initiait un conseil municipal pour solliciter le financement des frais d’un avocat par la commune, pour se défendre d’Assa Traoré, la sœur du défunt. Cette dernière, sa famille, ainsi que leurs soutiens ont voulu assister à ce conseil municipal, pour protester contre l’action de la maire. Des heurts avec la police s’en sont suivis. Bagui et Youssouf, les frères d’Adama Traoré ont été identifiés par des policiers comme étant responsables de violence physique envers une policière, d’injures et pour outrage.

Tous les deux ont été gardés en détention provisoire immédiatement après les faits. Ils seront jugés le 14 décembre à 13h30 devant le tribunal de Pontoise comme le rapporte le quotidien 20 Minutes. Mais en attendant leur jugement, « la justice les maintient en prison pour des raisons que nous estimons contestables » estime Noémie Saidi-Cottier, l’avocate de Bagui Traoré. « La justice a considéré qu’il y avait un risque de réitération et une absence de garantie de représentation. Bagui et Youssouf ont pourtant une vie familiale stable, un hébergement et un emploi » conclut cette dernière qui ne comprend pas la décision du tribunal.

Bagui est poursuivi pour outrages, menaces et violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’ordre public, ce dernier a également déposé une plainte contre une policière municipale. Il l’accuse d’avoir produit « un certificat médical de complaisance ». Quant à son frère Youssouf, il est poursuivi pour outrages uniquement.

Le 14 décembre prochain Noémie Saidi-Cottier, plaidera la relaxe, pour son client.

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