L‘importante université sud-africaine du Kwazulu-Natal à Durban (est) a annoncé jeudi que les cours de zoulou seront désormais obligatoires à partir de 2014 pour tous les étudiants préparant un diplôme afin de développer les compétences en langue indigène.
« Dans une université dont plus de 60% des étudiants sont des locuteurs zoulous, l’institution a l’obligation d’assurer que les choix linguistiques se traduisent dans des solutions d’apprentissage », a expliqué l’université dans un communiqué.
Son vice-chancelier Renuka Vithal a précisé que cette décision reflétait « l’engagement (de l’université) en faveur du développement du zoulou comme langue académique, à côté de l’anglais qui demeure à ce stade la principale langue d’apprentissage et d’instruction ».
Un effort sera également demandé au personnel de l’université. A l’heure actuelle, seuls les étudiants en sciences de la santé devaient prendre des cours de zoulou.
Le zoulou, malgré 22,7% de locuteurs de langue maternelle en Afrique du Sud et 80% dans la province de Durban, est réduit à la portion congrue au plan éditorial.
Aucun roman en zoulou n’est paru en 2011, et à l’instar des autres langues africaines, les nouveaux ouvrages en zoulou étaient essentiellement des livres d’enfants.
Historiquement, l’Afrique du Sud a ignoré les langues noires (pedi, sotho, tswana, ndebele, xhosa, swati, tsonga, venda et zoulou) jusqu’à l’avènement de la démocratie en 1994, date depuis laquelle le pays reconnaît onze langues officielles, toutes placées sur un pied d’égalité.
Si le zoulou, la langue de l’actuel président Jacob Zuma, tire son épingle du jeu avec deux journaux, de nombreux locuteurs parlent un zoulou de plus en plus créole, mélangé à de l’anglais. L’anglais et l’afrikaans continuent de dominer par ailleurs les productions écrites, académiques notamment.
Source : Le Nouvel Observateur
Commentaires
commentaires
Facebook
GooglePlus
Twitter
Linkedin
Telegram
