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[ACTUALITÉ] UNE LIGNE DE VÊTEMENT INSPIRÉE PAR L’HISTOIRE DE NELSON MANDELA

C‘est Nelson Mandela lui-même qui a accepté, en 2011, la création d’une nouvelle ligne de vêtements baptisée « 46664 Apparel Line », dont le nom s’inspire du numéro de détenu que Mandela portait lors de sa détention à la prison de Robben Island, au large de la ville du Cap, en Afrique du Sud. Il était le 466 prisonnier arrivé en (19)64. Les fonds collectés grâce à la vente des produits de la marque « 46664 » seront en partie reversés à la Fondation Nelson Mandela (lutte contre le sida).

Après avoir passé 27 ans en prison, Mandela était devenu, en 1994, le premier président noir de la République d’Afrique du Sud. Il est aujourd’hui reconnu comme le héros de la lutte contre l’apartheid.

L’idée d’utiliser son numéro de détenu comme symbole pour une cause caritative n’est pas complètement nouvelle : ce numéro avait effectivement déjà été choisi comme titre pour une série de concerts organisés par la Fondation Nelson Mandela en faveur de la lutte contre le Sida, dont le premier a eu lieu en 2003 au Cap.

La commercialisation de la ligne de vêtements a débuté dès l’été 2011 en Afrique du Sud, puis un an plus tard en Grande-Bretagne et aux États-Unis. C’est le numéro un sud-africain du textile, Seardel, qui a été chargé de la fabrication de la collection. Wayne Debb, le directeur général de Brand Identity – la filiale dédiée de Seardel – est resté discret au sujet de ses objectifs commerciaux et il a plus volontiers évoqué « une mode avec une conscience ».

Les avocats de Nelson Mandela, quant à eux, seront très attentifs à ce qu’aucun portrait de Mandela n’apparaisse sur les vêtements et à ce que ceux qui seraient tentés d’utiliser le numéro « 46664 » sans prévenir la fondation soient poursuivis en justice.

7 à 9 % des revenus de la marque seront reversés à la fondation, qui est dédiée à la prévention du VIH-Sida et qui touchera également une prime d’environ 143 000 dollars. Par ailleurs, en déployant désormais une partie de ses activités dans le domaine de la mode, la fondation contribue à la relance de l’économie de l’industrie textile en Afrique du Sud, qui connaît aujourd’hui d’importantes difficultés. Une contribution similaire avait été apportée par Bono, le chanteur du groupe de musique U2, qui avait créé une marque de vêtement, baptisée « Edun », dont l’un des objectifs principaux était également la création d’emplois et d’une offre de travail pour les ateliers africains.

Les vêtements proposés par la marque sont toutefois vendus à des tarifs qui les rendent inaccessibles à de nombreux sud-africains. En effet, les tee-shirts coûtent environ 26 dollars chacun, et les polos 86 dollars. Or, en Afrique du Sud, le salaire minimum d’un employé agricole est inférieur à 200 dollars et un quart de la population active est sans-emploi.

Certains peuvent s’interroger sur les enjeux éthiques et les potentielles dérives de l’appropriation de l’histoire de Mandela au profit d’une initiative, certes solidaire, mais aussi largement commerciale et inaccessible pour beaucoup. Un administrateur de la fondation, Achmat Dangor, insiste quant à lui sur les effets positifs et durables du projet : « quand vous achetez une chemise 46664, vous n’achetez pas seulement un vêtement. Vous investissez dans un processus qui va aider à diffuser l’héritage de Nelson Mandela en soutenant la viabilité à long terme de 46664 » a-t-il déclaré à l’AFP.

Source :

http://www.carenews.com/fr/news/2447-une-ligne-de-vetements-inspiree-par-l-histoire-de-nelson-mandela

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