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[ACTUALITÉ] UN DÉFILÉ DU 14 JUILLET PLACÉ SOUS LE SIGNE DE L’AMITIÉ FRANCO-MALIENNE

Les troupes africaines et la force Serval engagées au Mali seront à l’honneur ce dimanche sur les Champs-Elysées à Paris pour le défilé militaire du 14-Juillet. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le président malien par intérim Dioncounda Traoré et les ministres de la Défense de treize pays africains qui ont participé aux opérations au Mali assisteront à ce défilé en tant qu’invités d’honneur.

Insigne honneur, c’est le détachement malien composé d’une soixantaine de soldats qui ouvrira le défilé sur les Champs-Elysées ce dimanche matin. Dans la tribune, le président du Mali par intérim, Dioncounda Traoré et plusieurs de ses ministres, seront aux côtés de François Hollande.

Les autorités de Bamako ont elles aussi souhaité célébrer l’amitié franco-malienne. Samedi, dans un grand hôtel parisien, le ministres français de la Défense Jean-Yves Le Drian et celui des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ainsi que plusieurs officiers supérieurs ont été décorés de l’ordre national du Mali.

Demain lundi, c’est le président Hollande qui recevra des mains de son homologue la Croix de Grand officier de l’ordre national du Mali.

Polémique autour d’un officier

Seule fausse note dans ce concert de louanges, le lieutenant-colonel Elisée Jean Dao qui ouvrira le défilé ne fait pas l’unanimité. Cet officier commande la zone militaire du Gourma dans la région du fleuve. C’est là qu’en mars dernier, certains éléments de l’armée accompagnés de groupes d’autodéfense se sont livrés à des exactions et des violences sur les populations nomades. A Gossi, In Tellil, Doro, le lieutenant-colonel Elisée-Jean Dao a souvent été mis en cause auprès de RFI par les victimes et des sources militaires étrangères.

Au ministère de la Défense à Paris, on précise que c’est le Mali qui a choisi les officiers qui le représenteraient sur les Champs-Elysées et que la France n’a rien à redire tant que la justice internationale n’a pas été saisie.

Les autorités militaires maliennes jugent la polémique tendancieuse et ne veulent retenir qu’une chose : la photo de soldats maliens sur la célèbre avenue parisienne.

Les pays de la Misma à l’honneur

64 soldats maliens ouvriront donc le défilé cette année derrière le lieutenant-colonel Dao. Seront aussi à Paris des représentants de douze autres pays qui ont composé la Misma (Mission internationale de soutien au Mali). Parmi eux, le colonel guinéen Amadou Kaba.

« C’est un honneur pour moi de défiler et d’avoir été désigné par mon pays pour le représenter à la fête nationale française, se réjouit ce dernier. La coopération ne date pas de cet évènement, la coopération date de plusieurs dizaines d’années. C’est une continuité. (…) Et l’interopérabilité se passe bien au Mali. La France nous assiste sur le plan technique et sur le plan de la formation. »

Une fierté partagé par le colonel sénégalais Boubakar Touré, à quelques heures du défilé : « Nous sommes honorés et fiers. Honorés par l’invitation faite par les autorités françaises au Sénégal pour que nous prenions part à la fête du 14-Juillet ; honorés aussi par le fait que nous soyons désignés par notre hiérarchie pour représenter toute l’armée sénégalaise à cette fête du 14-Juillet (…) ; mais surtout honorés et fiers parce qu’il y a cent ans, l’étendard des tireurs sénégalais avait été décoré. Cette année dans l’équipe, on a un arrière-petit-fils du porte-étendard de 1913. »

Difficile organisation

Il aura fallu plusieurs jours d’entraînement, à raison de plusieurs défilés par jour, pour arriver à la perfection le jour J. Les troupes africaines « ont été récupérées un peu au dernier moment, ce qui fait que leur préparation est pour eux plus délicate que pour les Français qui ont eu un petit peu plus de préavis, explique le général Bazin, adjoint du gouverneur militaire de Paris et responsable de la préparation et de l’exécution du défilé pour les troupes à pied. Mais les progrès sont notables et je ne doute pas qu’au moment du défilé, cela se passe très bien pour eux, qu’ils puissent à la fois être fiers de leur présence, fiers de leur armée et fiers de leur pays. Se mettre exactement au même pas, avec les mêmes gestes, les mêmes cadences, les mêmes distances que tout le monde, ça paraît très simple, mais c’est un exercice de rigueur et de cohésion qu’il faut forger. »

Source : RFI

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