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[ACTUALITÉ] SARCELLES : LES ENFANTS DE YOUMA ASSIGNENT BNP PARIBAS

Trois ans après le meurtre de leur mère, ils réclament à la banque une indemnisation pour manquement à ses obligations de sécurité.

Une tragédie sans équivalent. Le 26 février 2010, peu après 16 heures, Youma s’effondre dans l’agence de Sarcelles-Lochères de la BNP Paribas. Cette mère de famille de 52 ans — une figure du quartier des Sablons qui vendait ses plats africains sur le marché — décède après avoir été frappée de plusieurs coups de couteau par un schizophrène.

Trois ans après, une procédure inédite est lancée par les enfants de Youma qui assignent en justice BNP Paribas pour manquement à ses obligations de sécurité.
L’agression a duré vingt-cinq secondes. Youma s’est écroulée dans le bureau d’un conseiller clientèle où elle avait cru trouver refuge. Son meurtrier l’avait suivie dans l’agence où elle était venue déposer 50 € et saluer la directrice sur le départ.

Une bombe lacrymogène dans une main, un couteau de 25 cm dans l’autre. Après l’avoir gazée, Bekens Brissau, 22 ans lors des faits, avait porté un premier coup de couteau à sa victime, avant de la frapper à nouveau à trois reprises dans le dos et de prendre la fuite. Il sera vite identifié et interpellé par la PJ. Il a ensuite reconnu les faits, exprimé des regrets. Il sera reconnu irresponsable par la cour d’appel le 28 juin 2012.

« L’agression ne se serait pas produite si la BNP Paribas avait mis en place un système de sécurité digne de ce nom », souligne Me Arnaud Pelpel, l’avocat des enfants de Youma, qui viennent d’assigner la banque devant le tribunal. Pour lui, il y a « un lien de causalité patent entre le manquement à l’obligation de sécurité de la banque et les dommages subis ». Il indique que « l’agresseur a pu entrer dans les locaux sans qu’aucune alarme ne se déclenche ».

Outre l’absence de double sas et de vigile à l’entrée, dans un quartier sensible — qui a vu un jeune tué à coups de couteau il y a quelques semaines —, il précise que « personne ne visualisait les images de la caméra de surveillance ». Pour Me Pelpel, « l’extrême facilité avec laquelle l’agresseur a pu entrer dans l’agence afin de poursuivre sa victime démontre les failles dans le système de sécurité ».

L’avocat demande 200000 € pour chacun

Selon l’avocat, « une proposition d’indemnisation avait été faite aux enfants, mais quelques jours seulement après l’homicide, trop tôt pour que la famille puisse en accepter le principe ». Il demande aujourd’hui 200000 € pour chacun des enfants. La banque avait refusé, en avril, une indemnisation amiable. Elle expliquait avoir témoigné de sa compassion en se rendant aux obsèques, après avoir proposé un crédit pour faire face aux frais de rapatriement et de funérailles.

« Nous avons été très affectés par ce drame personnel, confie-t-on aujourd’hui chez BNP Paribas. Il n’y a eu aucun manquement aux règles de sécurité applicables dans les agences bancaires, ni aucune responsabilité de BNP Paribas dans ce drame. » La banque ajoute que, de son côté, « l’indemnisation n’a jamais été envisagée ».

Source : http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/les-enfants-de-youma-assignent-bnp-paribas-10-06-2013-2882279.php

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