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[ACTUALITÉ] PARIS AU TEMPS D’AIMÉ CÉSAIRE ET DE JOSÉPHINE BAKER

Kévi Donat au travail :)

Des boites de jazz de Saint-Germain-des-Prés au quartier populaire de la Goutte d’or, une visite guidée insolite dans les pas de ces intellectuels et migrants, venus d’Afrique, des Antilles ou des Etats-Unis, qui ont marqué l’Histoire de France.

source: TF1

 

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Black Paris Walks: le « Paris noir » de Kévi Donat

La source du texte suivant est http://www.la1ere.fr/

Rendez-vous est pris au Panthéon. Jusque là, rien d’étonnant pour une visite guidée de Paris. Sauf que le guide, s’il ne manque pas de rappeler les personnalités inhumées dans le lieu, ne s’étend pas sur Jean-Jacques Rousseau ni même Victor Hugo. Ce seront Alexandre Dumas, Condorcet et Félix Eboué qui auront ses faveurs. Le premier, auteur entre autres des Trois mousquetaires était quarteron, petit fils d’une esclave haïtienne. Le second, philosophe, a pris position contre l’esclavage. Le dernier, guyanais, administrateur colonial, organise la résistance depuis Brazzaville.

De Césaire à Benglia

S’arrêter sur ces personnalités méconnues, c’est l’idée de Kévi Donat. Avec son Black Paris Walk, ce guide de 29 ans propose d’appréhender une autre vision de la capitale: le Paris Noir, celui fréquenté par les plus grandes figures africaines, antillaises, et afro-américaines. Mais aussi le Paris où l’avenir des ces populations noires, esclaves ou colonisées fut décidé.

La visite se poursuit dans les Ve et VIe arrondissements. Le lycée Louis Le grand où étudièrent Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, La Sorbonne, qui accueillit le premier congrès des intellectuels noirs ou encore le théâtre de l’Odéon, où officiait dans les années 20 l’acteur Habib Benglia figurent au programme .
A chaque arrêt, anecdotes à l’appui, Kévi Donat raconte des pans méconnus de l’histoire parisienne. Qui se souvient de l’existence de Gaston Monnerville, guyanais, noir et président du Sénat de 1958 à 1968? Ou de la première abolition de l’esclavage en 1794, huit ans avant que Napoléon ne le rétablisse? De la venue à la Sorbonne d’étudiants afro-américains, issus d’unions entre maîtres et esclaves, et interdits d’études outre-Atlantique?

« Pourquoi tant de Noirs à Paris? »

Kévi Donat, tout sourire, s’inquiète régulièrement auprès de son petit groupe – six personnes ce jour là – de la clarté des ses propos. Dans ses mains un classeur, largement fourni en illustrations, pour appuyer ses dires .
Ce récit du Paris noir, le jeune guide y est arrivé un peu par hasard. Originaire de Martinique, ayant vécu entre l’Hexagone et les Antilles, il s’oriente, après un passage à Sciences Po Rennes, vers des hautes études de Santé publique. « Je pensais devenir directeur d’une maison de retraite, reconnait-il. Mais très rapidement je me suis rendu compte que ça ne m’intéressait pas du tout. » Il maîtrise l’anglais et les rues de Paris, un ami lui propose de travailler comme guide. Pendant deux ans, le Martiniquais déambule dans la capitale, présentant ses plus célèbres monuments aux touristes venus des quatre coins du monde.  » Très souvent, et généralement sans méchanceté, les touristes se demandaient pourquoi Paris comptait autant de Noirs ». Les histoires à l’origine de ces migrations sont en effet méconnues.

Lectures et repérages

Alors Kévi Donat, que la question intéresse depuis longtemps, décide de creuser et exploiter le sujet. Pour cela il part en repérages et se (re)plonge dans les lectures qu’il a ensuite plaisir à citer, de Frantz Fanon à James Baldwin en passant par Boris Vian. « On a du mal à imaginer le prestige incroyable qu’avait autrefois Paris parmi les Noirs du monde entier. Les Afro américains y voyaient un eldorado ou la ségrégation n’existait pas, les Africains restaient victime de racisme, mais étaient mieux traités ici que dans leur colonies », explique-t-il. De ce passé, il ne reste que peu de traces. Pas de plaques commémoratives. Et, Saint-Germain des Prés, qui fut un des hauts lieux du jazz est aujourd’hui un quartier bourgeois et … majoritairement blanc.

La Goutte d’Or

Au départ, Kévi Donat avait imaginé ce tout jeune concept pour les étrangers. Lancé en avril, il séduit pour l’instant principalement les Parisiens. Le jeune auto entrepreneur continue pour l’instant d’organiser en parallèle des visites plus « classiques ». Il reconnaît s’interroger sur l’appellation « Black Walks »: à plusieurs reprises, des touristes étrangers lui ont demandé, le plus sérieusement du monde, si les Blancs pouvaient participer au circuit.
Celui-ci, qui dure environ trois heures, se termine d’ailleurs dans le 18e arrondissement, dans le quartier de la Goutte d’or. Une manière espère Kévi Donat de faire découvrir aux touristes, comme aux Parisiens, des quartiers dans lesquels ils n’auraient jamais songé mettre les pieds. Mais aussi de témoigner encore et toujours de cette histoire d’un Paris Noir, en perpétuel mouvement.

 

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Le site de Paris Black Walks

Le facebook du Paris Black Walks

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