Au moins 75 personnes ont été tuées, mercredi 23 juillet, à Kaduna dans le nord du Nigeria, après un double attentat. Ces actions n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat mais les soupçons se portent sur la secte islamiste Boko Haram.
La première attaque visait un des dignitaires musulmans de la ville, très critique du groupe islamiste Boko Haram, Sheikh Dahiru Bauchi. Un kamikaze a actionné ses explosifs en pleine rue alors que des milliers de fidèles étaient rassemblés sur une place à l’occasion d’une fête musulmane. « Il y a 25 morts confirmés pour l’instant », a déclaré le chef de la police de Kaduna, Umar Shehu. Le religieux n’a quant à lui pas été touché, selon la police.
Comme la plupart des dignitaires musulmans nigérians, M. Bauchi a souvent condamné publiquement la violente insurrection menée par Boko Haram, qui a fait plus de 10 000 morts dans le pays depuis cinq ans. Le groupe armé, qui revendique la création d’un Etat islamique dans le nord du pays, majoritairement musulman, accuse les leaders religieux de cette région de se soumettre à l’autorité du gouvernement, actuellement dirigé par le président chrétien Goodluck Jonathan.
SECONDE EXPLOSION DANS UN MARCHÉ
Peu après, une seconde explosion s’est produite à proximité d’un marché très fréquenté de Kaduna, à quelques kilomètres du lieu du premier attentat. Selon un employé de la Croix-Rouge cité par l’agence de presse Reuters, cette deuxième attaque a fait 50 victimes.
Kaduna, qui a été la capitale politique du nord du Nigeria, a été relativement épargnée par Boko Haram depuis un an. Des attentats-suicides contre des églises, en 2012, avaient marqué le début de violents affrontements interethniques dans la ville, qui avaient fait des centaines de morts.
Source : http://www.lemonde.fr/
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