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[ACTUALITÉ] DES MILLIERS DE DOMINICAINS BRUSQUEMENT SANS NATIONALITÉ

Le président dominicain Danilo Medina, par le biais de la Cour constitutionnelle dominicaine, a décidé de retirer la nationalité aux dominicains d’origine haïtienne qui sont nés en République Dominicaine après 1929. 

Les dominicains de parents haïtiens nés en territoire dominicain après 1929, ne sont pas en situation de réclamer leur nationalité dominicaine, indique un arrêt rendu public le jeudi 26 septembre 2013. Une loi fait spécialement pour les dominicains d’origine haïtienne qui ne touche pas les dominicains d’autres origines. Un délai d’un an a été accordé à la Junte centrale électorale pour retirer les noms des personnes concernées dans les listes électorales.

Les dominicains d’origine haïtienne sont évalués à 210 mille et ceux nés de parents d’autres nationalités à 34 mille. Cette disposition adoptée par la Cour fait de ces personnes concernées des « apatrides », c’est-à-dire qu’elles n’ont plus aucune nationalité puisque la majorité d’entre elles n’ont pas de papiers haïtiens et aucun lien avec Haïti.

Ce verdict de la Cour constitutionnelle dominicaine contre les descendants d’haïtiens nés en République Dominicaine à partir de 1929 entre dans la catégorie « des erreurs et des grands crimes ” commis au cours de l’histoire sous couvert de la légalité, critique l’évêque émérite anglican dominicain, Telésforo Isaac. Isaac anticipe de graves conséquences d’une telle disposition.

Cette mesure déconcertante est assimilée par de nombreuses personnes à une sérieuse controverse en ce qui concerne la loi sur la migration, avance t-il. L’évêque déplore la désinvolture avec laquelle la Cour constitutionnelle a abouti à cette conclusion qui complique, au lieu de le solutionner, le problème des dominicains nés de parents étrangers.

Des préjugés sociaux, l’intolérance sociale, l’antipathie, le mépris de la culture de l’autre, l’esprit de vengeance en référence à l’histoire, nationalisme exacerbé, la propension au despotisme, l’inhumaine insouciance vis-à-vis de l’être, la crainte ou l’insécurité découlant d’une perception confuse et sans fondement seraient à l’origine d’une telle attitude, selon l’évêque Telésforo.

Source : http://parolenarchipel.com

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