[ACTUALITÉ] MANIFESTATION DE 30 000 AFRICAINS EN ISRAËL

Plus de 30 000 demandeurs d’asile africains, entrés clandestinement en Israël, ont manifesté dimanche à Tel-Aviv contre l’application d’une loi liberticide prônée par le gouvernement israélien à leur égard et demandent la reconnaissance de leur statut de réfugiés.

« Oui à l’asile politique. Non à la prison », scandent des manifestants selon le correspondant de RFI en Israël. Plus de 30 000 migrants entrés clandestinement dans le pays ont crié leur colère contre le gouvernement israélien. Ils dénoncent le refus des autorités israéliennes d’examiner leurs demandes pour obtenir un statut de réfugiés et contre l’application d’une loi entrée en vigueur le 10 décembre dernier qui les obligent à dormir dans des centres de rétention dit ouverts et d’y pointer trois fois par jour. Une loi qualifiée de liberticide par le parti de gauche Meretz. Des parlementaires de gauche ont par ailleurs saisi la Cour suprême israélienne.

« Nous avons fui des persécutions, des dictatures, des guerres civiles, des génocides. Le gouvernement israélien doit étudier nos demandes d’asile et nous traiter comme des êtres humains », a déclaré à l’AFP Daoud, un Érythréen entré illégalement en Israël il y a quatre ans. Cet immigré, qui a requis l’anonymat pour des « raisons de sécurité », a précisé qu’une marche était prévue lundi en direction des bureaux du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi que devant des ambassades étrangères à Tel-Aviv. « Au lieu de nous considérer comme des réfugiés, le gouvernement israélien nous traite comme des criminels », a-t-il déploré.

Selon une loi votée le 10 décembre, les immigrés clandestins peuvent être placés jusqu’à un an en détention, dans le cadre d’une procédure qui ne nécessite pas de procès.

Israël estime à 60.000 le nombre d’Africains entrés clandestinement sur son territoire et a lancé une campagne qui a abouti au départ ou à l’expulsion de près de 4 000 d’entre eux. Parallèlement, Israël a achevé en 2013 la construction d’une clôture électronique le long des 230 km de frontière avec l’Egypte, ce qui a permis de réduire pratiquement à néant le nombre d’entrées illégales. L’an dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était dit « déterminé » à expulser « les dizaines de milliers de migrants clandestins » installés dans les villes israéliennes.

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