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[ACTUALITÉ] L’UNIVERSITÉ DE SAO PAULO AUGMENTE LES NOTES DES NOIRS

L’USP a approuvé la création d’un bonus de 5% à son examen d’entrée pour les candidats noirs, indigènes ou métis venant des écoles publiques. Une décision qui suscite le débat.

Dans le contexte de fronde sociale qui secoue le Brésil depuis quelques semaines, le gouvernement de Dilma Rousseff encourage plus encore les universités d’ état à entreprendre des mesures de discrimination positive .Cette politique entamée sous Lula entend favoriser l’arrivée à l’université d’élèves issus de familles à bas revenus et de minorités ethniques jusqu’à présents peu nombreux dans l’enseignement supérieur.

Pour accroître le nombre d’étudiants noirs, indigènes ou métis, l’université de São Paulo, la première d’Amérique latine avec 82.000 étudiants, vient d’annoncer son intention de leur octroyer un bonus de 5% à l’examen d’entrée. Les candidats faisant partie d’une de ces minorités verraient ainsi leur note globale améliorée de 5% par rapport aux autres élèves.

Les autres universités publiques suivent

Sur les six universités publiques de l’état de São Paulo, deux accordent déjà ce bonus. L’UNESP, l’université publique aux 23 campus et 40.000 étudiants a mis en place la prime en avril. Début juin ce fut le tour de l’université d’état de Campinas. Dans cette dernière université, un candidat noir gagne 6 à 12% de points en plus sur sa note en médecine.

Le gouvernement brésilien entend obliger les universités publiques à accueillir 50% d’élèves venus de lycées publics d’ici 2018. Jusqu’à présent, l’éducation nationale ayant mauvaise réputation, les classes moyennes font leur scolarité dans le privé et profitent ensuite de leur meilleur niveau pour truster toutes les places dans les universités et notamment celles d’état.

L’université publique de Rio est la première à avoir instauré ce genre de quotas, réservant 45% de ses places aux élèves des écoles publiques, tous pauvres, dont 20% spécifiquement aux étudiants qui se déclarent noirs ou indigènes et 5% aux handicapés.

Alors que les États-Unis font machine arrière en matière de discrimination positive, le Brésil se lance lui dans une politique de quotas sur des critères mi-sociaux, mi raciaux, en espérant augmenter la place des classes populaires à l’université.

Source : Figaro étudiant

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