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[ACTUALITÉ] JEUX DE LA FRANCOPHONIE : LE RAP DE KERY JAMES HÉRISSE L’UMP NIÇOIS

Le président du conseil général Eric Ciotti et le député-maire Christian Estrosi accusent le gouvernement de leur avoir «imposé» le rappeur Kery James lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie samedi soir à Nice (Alpes-Maritimes)
Un couac dont les Jeux de la Francophonie se passeraient bien. Lors de la cérémonie d’ouverture, samedi soir à Nice (Alpes-Maritimes), le président du conseil général Eric Ciotti et le député-maire Christian Estrosi ont reproché au gouvernement de leur avoir imposé un artiste qui, selon eux, ne collait pas à l’événement.

Le rappeur d’origine haïtienne Kery James, 35 ans, aime qualifier ses textes de «conscients». Il y évoque la vie en banlieue et les inégalités dans la France. Engagé dans la cause humanitaire, nous l’avions rencontré en juin.

Mais voilà, sa présence au concert niçois n’a pas fait l’unanimité. Dans le public, quelques sifflets retentissent même à l’écoute de son titre phare, «Banlieusard». Selon Nice-Matin, Eric Ciotti et Christian Estrosi, tous deux UMP, s’indignent d’une même voix: «Cette chanson qui appelle à la révolution dans les banlieues n’avait pas sa place ce soir. Au delà de tout, quelle image donne-t-elle au monde francophone de notre pays ? » interrogent les élus, regrettant un «drôle de choix», imposé selon eux par le président de la République, François Hollande, et la ministre de la Francophonie, Yamina Benguigui. «C’est proprement scandaleux ! Le choix nous ne l’avons pas eu! La présence de Kery James n’était pas prévue», insiste-t-il auprès du journal.

Et Eric Ciotti d’ajouter sur Twitter: «Hollande et Benguigui imposent une chanson scandaleuse et inappropriée sur la révolution des banlieues aux Jeux de la Francophonie».

A y regarder de plus près, le texte ne paraît pourtant pas prôner la «révolution» dans les banlieues, du moins pas celle qu’entendent les deux élus UMP. La chanson semble plutôt vouloir motiver les jeunes pour se battre, trouver un travail et ne pas être dépendants du système qui, certes, les a déçu. «J’veux pas brûler des voitures, mais en construire, puis en vendre», assure le rappeur. La phrase «On n’est pas condamné à l’échec», revient régulièrement.

«La vie est un combat, pour ceux d’en haut comme pour ceux d’en bas. Si tu n’acceptes pas ça c’est que t’es qu un lâche, lève toi et marche! […] Pour ceux qui rêvent d’une France unifiée – parce qu’à ce jour y’a deux France, qui peut le nier ? – Et moi je serai de la 2eme France, celle de l’insécurité, des terroristes potentiels, des assistés… C’est ce qu’ils attendent de nous, mais j’ai d’autres projets, qu’ils retiennent ça!»

Le clip est lui un enchainement de petites séquences avec des personnalités, hommes d’affaires, écrivains, avocats ou encore politiques issus de l’immigration et qui ont réussi en France… «On n’est pas condamné à l’échec», termine Kery James.

Source : Le parisien

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