Le Mouvement syndical guinéen a déclenché ce lundi une grève générale illimitée sur l’ensemble du territoire national. Le Gouvernement en vue d’empêcher ce mouvement déclare la journée de lundi fériée, chômée et payée.
Après de rudes négociations avec le président Alpha Condé qui n’ont abouti à aucun consensus, un des leaders syndicaux a confirmé ce matin le maintien de leur mot d’ordre de grève générale illimitée.
Dans un communiqué conjoint, six centrales syndicales guinéennes ont lancé un avis de grève générale illimitée à compter de ce lundi sur l’ensemble du pays pour dénoncer le retard volontaire accusé dans l’application de la nouvelle grille salariale et le régime des pensions.
« Le mot d’ordre de grève n’est pas encore levé parce que nous n’avons pas fini de nous accorder avec le gouvernement sur la plateforme revendicative. Il y a des choses à rajouter » a affirmé un responsable syndical.
Dans leur doléance, les syndicats soulignent l’indifférence du gouvernement face à la situation des travailleurs de l’usine de Friguia, de la Sotelgui, de Feralux, du port de Conakry, la non application des statuts particuliers de l’éducation et de la santé ainsi que le non-respect du protocole d’accord lié à la fluctuation du prix du carburant.
En janvier et février 2007, une grève similaire déclenchée par des syndicats et des organisations de la société civile avait réussi à paralyser trente sur 33 préfectures du pays, obligeant ainsi l’ex président Lassana Conté, à former un « gouvernement de large consensus ».
NegroNews
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