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[ACTUALITÉ] DON DU SANG: INTERDICTION TEMPORAIRE POUR LES VACANCIERS DE RETOUR DES ANTILLES

« Je donne mon sang une à deux fois par an, mais là j’avoue que je n’ai pas pensé à venir. J’ai eu un appel du centre la semaine dernière. Je pense qu’il y a eu une forte demande. » Françoise Baroin, 56 ans, est confortablement installée sur un fauteuil, en train de regarder un film en donnant son sang. Une trentaine de donneurs vient chaque jour, comme elle, à la Maison du don Trinité, dans le 9e arrondissement de Paris.

En période estivale, le flux est moins important, surtout en Ile-de-France. On constate une baisse par rapport aux besoins, qui sont de 10 000 dons par jour, selon l’Etablissement français du sang (EFS), opérateur unique en France pour le don du sang. De ce fait, une campagne de communication vient d’être lancée auprès des donateurs réguliers. « On adapte la collecte aux besoins des patients », explique François Toujas, le président de l’EFS. Avec la rentrée et la reprise des opérations au sein des hôpitaux, l’organisme fait face à une demande grandissante.

Certains donneurs de retour de vacances peuvent avoir une surprise. Emilie Charruau, 22 ans, est venue donner son sang pour la sixième fois : « Je suis revenue de Venise et de Rome le 10 août. Lorsque je me suis rendue au centre pour donner mon sang, on m’a demandé d’attendre un mois. Je n’étais pas du tout au courant, mais apparemment il y aurait un virus présent en Afrique du Nord et ceci concernerait aussi l’Italie. »

« CE QUI COMPTE AVANT TOUT, C’EST LA SANTÉ DU DONNEUR »

De fait, les dons des personnes revenant de destinations telles que l’Italie, la Grèce ou le continent africain sont ajournés en ce moment. Cela s’explique par le risque d’exposition à certaines maladies graves telles que le virus du Nil occidental, provoqué entre autres par la piqûre d’un moustique. « Notre mission, c’est de fournir des produits sanguins de qualité optimale, qui ne vont pas nuire à autrui. La liste de pays à risques évolue en permanence », explique le professeur Pierre Tiberghien, directeur scientifique de l’EFS.

Emilie était loin de se douter qu’elle ne pourrait pas donner son sang. Tout comme elle, beaucoup de personnes ont eu la surprise de voir des pays européens compris dans les zones de restriction. En plus, cette année, avec le développement de virus dont Ebola et le chikungunya, transmis par des moustiques, de nombreux pays sont aussi classés à risque. C’est le cas de la zone des Antilles, comprenant la République dominicaine, les Bahamas, Haïti ou Cuba. L’EFS a d’ailleurs dû fournir 300 poches supplémentaires aux Antilles et en Guyane à cause de la propagation du virus chikungunya.

Source: LeMonde.fr

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