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[ACTUALITÉ] DES GISEMENTS DE PÉTROLE ONT ÉTÉ DÉCOUVERTS EN HAITI

Depuis plusieurs années beaucoup de gens se posent des questions sur l’existence d’importants dépôts d’hydrocarbures dans le sous-sol des deux états qui se partagent l’Ile d’Haïti et dans les eaux avoisinantes.

Dans une entrevue accordée à Radio Métropole le 12 janvier 2008, les scientifiques Daniel et Ginette Mathurin ont affirmé que le sous-sol haïtien est riche en hydrocarbures et en combustibles fossiles qui ont été répertoriés par des spécialistes étrangers et haïtiens. « Ils en ont révélé plus de 20 sites pétrolifères précisant que cinq d’entre eux sont jugés de grande importance ». Pour montrer l’importance de ces gisements de pétrole haïtien, ils font la comparaison à ceux du Vénézuela, estimant que les réserves pétrolifères d’Haïti sont plus importantes que ce dernier : “Une piscine olympique comparée à un verre d’eau, voilà la comparaison ” alors que le Vénézuéla est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole. Selon ces scientifiques le Plateau central, notamment la région de Thomonde, la plaine du cul-de-sac, la région des lacs, avec des villes comme Thomazeau, Cornillon et la baie de Port-au-Prince renferment d’importants gisements de pétrole.

Des enquêtes de plusieurs gouvernements antérieurs ont permis de vérifier l’existence de ces importants dépôts d’hydrocarbures, Jean Claude Duvalier, peu de temps avant sa chute, avait fait vérifié l’existence d’un important gisement de pétrole dans la baie de Port-au-Prince ; un document du parti Fanmi Lavalas au pouvoir en 2004, avait précisé les nombreux sites d’hydrocarbures en Haïti. L’on se demande pourquoi ces sites n’ont pas été exploités ? Interrogé sur cette non-exploitation de ces gisements, la scientifique Ginette Mathurin a précisé que « ces gisements ont été déclarés réserves stratégiques des États Unis d’Amérique » par qui ? Je vous laisse le soin de deviner !! Tout en faisant état de son incompréhension d’une telle situation, la scientifique rappelle que «les réserves caraïbéennes sont considérées comme l’arrière-cour des États-Unis».

Il est donc intéressant de constater que toutes ces découvertes ont été soigneusement cachées de l’opinion publique. Et ce n’est pas tout ! Depuis 2004, à propos de ces mêmes découvertes, d’autres témoignages rédigés par Georges Michel (journaliste, médecin et intellectuel), alertait les communautés noires sur la scène internationale. Dans son rapport, il explique que déjà au début du XXème siècle, la carte physique et politique de l’Ile d’Haïti, dressée en 1908 par Messieurs Alexandre Poujol et Henry Thomasset, signalait un important gisement de pétrole en Haïti au voisinage de source du Rio Todo El Mondo, plus connu aujourd’hui sous le nom de Rivière de Thomonde.

La même carte signale un gisement de pétrole dans la plaine dominicaine d’Azua, à une faible distance au nord de la République Dominicaine dans la ville d’Azua, ce dernier gisement en République Dominicaine avait été mis effectivement en exploitation dans la première moitié du XXème siècle, il avait produit jusqu’á 60.000 barils de pétrole par jour, puis avait été fermé, ayant été jugé à l’époque, insuffisamment rentable.

D’un autre coté, en Haïti, Dans les années 70, les gens qui baignaient à cayes-a-l’Eau dans la région du Sud d’Haïti révèlent qu’ils ont eu les pieds souillés par une sorte d’huile noirâtre du fond marin, les pécheurs expliquaient que c’était chose courante dans cet endroit. Aussi, un peu plus en arrière, dans le courant des années 50, la Compagnie Knappen-Tippen-Abbet (surnommée par les populations locales : Compagnie Ti-pain à beurre) avait effectué des forages à la Gonâve, en plaine de Cul-de-sac, au Plateau-Central et dans la région des Gonaïves. Tous ces forages s’étaient avérés extrêmement prometteurs et les résultats avaient été au-delà des espérances. Cependant, les grosses multinationales pétrolières, dont certaines opéraient en Haïti, avaient fait pression pour que les gisements découverts ne fussent pas exploités, «pour raisons stratégiques et économiques» disent-elles. Car, à une époque où le baril de pétrole brut se vendait un peu plus d’un dollar, et que le Golfe Persique en fournissait en grande quantité, il n’y avait aucune raison pour ces Compagnies de mettre en exploitation, à ce moment, ces gisements, alors que l’ARAMCO (la compagnie Nationale Saoudienne d’hydrocarbures), à vil prix, faisait la pluie et le beau temps en Arabie Saoudite. Continuer à exploiter ces gisements était peu intéressant. Les puits de la Knappen-Tippen-Abbet furent donc numérotés, soigneusement cadenassés ou scellés avec du ciment et on les oublia. On garderait donc les gisements haïtiens ainsi que d’autres gisements en réserve pour le XXIème quand le pactole moyen-oriental se serait tari, tel commence à être le cas !

Les rapports de cette immense campagne de forage ne furent, semble-t-il jamais communiqués aux Haïtiens. Raisons avancées : « on n’allait jamais remettre à ce ramassis de nègres arriérés, des informations qui leur permettraient de travailler à leur libération économique ; Ce serait donc de les rendre trop puissants et donner trop de pouvoir à ce petit pays peuplé de miséreux ambulants»

Malheureusement, cette campagne fructueuse de la compagnie Knappen-Tibben-Abbet ne donna pas l’occasion d’apprendre à nos enfants, dans nos manuels scolaires, que notre sous-sol possède des gisements de pétrole au Plateau Central, à la Gonâve et dans bien d’autres endroits de l’ile. Cependant, Il est généralement admis dans tous les milieux pétroliers qu’il existe des gisements d’hydrocarbures dans le sous-sol de l’île d’Haïti, mais ces milieux ne sont pas pressés de les mettre en exploitation, vu que les réserves aisément disponibles et déjà répertoriées sont importantes dans les grandes régions productrices de pétrole du monde. On aura toujours le temps de penser à l’île d’Haïti.

Au fait, pourquoi les attendre, attendre qu’ils pensent à nous ! Si les cubains n’avaient pas fait de grands efforts par eux-mêmes pour mettre leur pétrole en exploitation, personne ne l’aurait fait pour eux à leur place. Si ce n’étaient pas les efforts des Cubains, le pétrole cubain serait logé dans les entrailles de la terre, comme l’est encore le pétrole haïtien. Ils ont développé une technologie et un savoir-faire dont nous pourrions, en échange de leurs services, céder aux cubains une partie de la production pétrolière nationale et leur donner une part de bénéfices, nous n’avons pas à attendre les O.K. du grand Voisin du Nord pour ce qui touche à nos intérêts vitaux. Mais, Malheureusement, Avec un zèle qu’il est difficile à comprendre, nos dirigeants et nos politiciens obéissent, comme des bulldogs affamés, au doigt et à l’œil des grandes puissances portant désormais le nom pompeux et ridicule de « communauté internationale », ils obéissent a toutes injonctions insensées du FMI et de la Banque Mondiale, et se mettent avec ces deux organismes pour détruire l’économie haïtienne.

Devant l’absurdité de déclarer nos gisements de pétrole Réserves Stratégiques des États-Unis, la “Communauté Internationale” laisse d’elle une image de hyènes caucasiennes assoiffées, inhumaines et baveuses devant les richesses du sous-sol des pays du sud. Sans champs de cacao, la Belgique est le pays du chocolat ! Sans mines de diamants, la France est un pays leader dans la vente des bijoux en diamants, possédant moins de 10% de gisement de pétrole, les USA ont la plus grande réserve de pétrole au monde etc. On a fini par comprendre ce qui explique l’engouement des pays riches pour Haïti après le séisme. La promesse de 10 milliard de dollars pour la reconstruction du pays est, pour eux, un investissement à faible risque, dont le retour sera assuré, entre autres, par la richesse découlant du pétrole Haïtien. On oublie souvent que le colon n’a pas d’amis, que seuls ses intérêts priment.

Et pendant ce temps que fait le peuple devant tant d’injustice, devant des cris de femmes en pleurs au prise avec une misère insupportable, des enfants respirant de la colle du ciment pour apaiser leur faim, des jeunes hommes et des jeunes filles se prostituant pour avoir quelque chose sous les dents?

Pendant que les Haïtiens croupissent dans une misère insoutenable, et que nos dirigeants ne font que tendre la main vers l’extérieur, quémandant des sous, Le sous-sol d’Haïti est alors rempli d’une richesse enviable. Ou sont donc passés ceux qui parlent de justice sociale, de droit de l’homme, de légalité, et du développement ? La pauvreté a pris le dessus dans nos ventres comme dans nos cerveaux… on ne fait rien d’autres qu’attendre, s’endormant debout, attendre lentement qu’on puisse tous mourir à petit feu !! A quand le temps du réveil ?

Jean Alexis Placius

Source : Planète-box

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