Ce lundi 29 septembre 2014 a eu lieu, à la Haye, la première audience de confirmation (ou non) des charges qui pèsent contre Charles Blé Goudé, homme politique et partisan du président sortant Laurent Gbagbo.
Baptisé « le Général de la rue » pour sa capacité à rassembler les foules, Charles Blé Goudé est accusé de crime contre l’humanité, commis sur 348 victimes. Les faits ce seraient déroulés entre le 27 novembre 2010 et le 8 mai 2011, en pleine crise électorale. Il saura d’ici jeudi 2 octobre quelles charges seront retenues contre lui.
Fatou Bensouda est la procureure à l’origine de la plainte contre le « leader des jeunes patriotes ». Sa mission est de convaincre les juges que les preuves apportées sont assez solides pour justifier un procès. Elle décrit l’accusé comme l’un des hommes clé des violences post-électorale de 2010 en Côte-d’Ivoire. Violences qui auraient coûté la vie à plus de 3000 personnes dans les cinq mois qui ont suivi l’élection.
Selon l’accusation, les forces dévouées au président sortant Laurent Gbagbo auraient attaqué la population à Abidjan et dans l’Ouest du pays au lendemain de la présidentielle. Ils s’en seraient pris à des citoyens dont le seul crime était d’être des partisans du candidat de l’opposition Alassane Ouattara.
Placé sous mandat d’arrêt international, Charles Blé Goudé a été arrêté au Ghana en janvier 2013 alors qu’il était en cavale depuis deux ans. Il a été remis à la CPI en mars 2014.
Sharon Camara pour NegroNews
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