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[ACTUALITÉ] AUX ÉTATS-UNIS, MÊME APRÈS HARVARD, MIEUX VAUT ÊTRE BLANC POUR TROUVER DU TRAVAIL

Une étude réalisée par un centre de recherche américain prouve que le marché du travail reste discriminant à l’encontre des Afro-Américains, et ce, même lorsqu’ils sortent de grandes universités.

«Il nous suffit d’ouvrir nos yeux, nos oreilles et nos cœurs pour savoir que l’ombre de l’histoire raciale de ce pays plane toujours sur nous», affirmait samedi, Barack Obama, lors d’un discours sur les droits civiques en hommage aux marches de Selma. Malgré les progrès accomplis en matière de lutte contre la discrimination raciale aux Etats-Unis, des inégalités entre les communautés blanches et noires perdurent, notamment sur le marché du travail.

Une étude, réalisée par la National Academy of Education et publiée dans le journal Social Forces, révèle que les Afro-Américains diplômés d’universités prestigieuses se retrouvent avec le même nombre d’entretiens d’embauche que leurs camarades blancs moins bien diplômés.

Sortir d’Harvard, de Stanford ou encore de Duke augmente considérablement les chances de trouver un premier travail bien rémunéré, explique le site Inside Highered. Toutefois, ces chances ne sont pas égales selon la couleur de peau du demandeur d’emploi. Un étudiant blanc diplômé d’une grande université est rappelé au moins une fois lorsqu’il dépose six candidatures. Pour un postulant noir, disposant d’une même qualification, huit candidatures minimum sont nécessaires afin de recevoir une réponse. Du côté des étudiants issus de facultés moins élitistes comme celles de Californie, d’Amherst ou encore de Caroline du Nord, le déséquilibre existe également. Les jeunes Blancs reçoivent une réponse tous les neuf CV environ et les Noirs, eux, ont besoin d’en envoyer quinze pour espérer un retour.

DISCRIMINATION SALARIALE

Michael Gaddis, sociologue et auteur de l’étude, confie qu’il ne s’attendait pas du tout à un tel écart au sein de filières prestigieuses. «La plupart des gens pensent que, si vous êtes capable, contre toute attente, de surmonter les désavantages sociaux et d’être accepté à Harvard, alors vous trouverez certainement votre place quoi qu’il arrive. Mais cette expérience montre qu’il y a encore des lacunes», se désole-t-il. Car, poursuit l’enseignant, «une fois sortis de l’établissement, les jeunes sont confrontés à des individus aux idées préconçues et aux stéréotypes erronés».

L’étude s’est également intéressée à la question des salaires. Lorsque les jeunes Afro-Américains sont recontactés, c’est souvent pour des postes à salaire inférieur, d’environ 3 000 dollars, que leurs camarades blancs.

C’est en envoyant des CV à peu près identiques à un millier d’employeurs que Michael Gaddis a découvert ces inégalités. Les candidatures, imaginées, présentaient mêmes diplômes, mêmes expériences professionnelles et mêmes implications dans la vie associative du campus. Seuls noms et prénoms variaient : de Caleb, Charlie ou encore Erica à Jalen, Lamar ou Shanice – choisis volontairement pour souligner l’origine du postulant.

Source : http://www.liberation.fr/…/aux-etats-unis-meme-apres-harvar…

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