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ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : UN DÉPUTÉ VEUT CRÉER UN JOUR FÉRIÉ

ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : UN DÉPUTÉ VEUT CRÉER UN JOUR FÉRIÉ

Jean-Hugues Ratenon, député La France insoumise, milite pour l’instauration d’un jour férié commémorant l’abolition de l’esclavage en France. Ce mercredi, il a déposé sa proposition de loi à l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée au journal 20 Minutes, son attaché parlementaire, Alexandre Cailleteau, explique : « On a choisi la date de la première abolition en France, pendant la Révolution française, le 4 février 1794. On estime que c’est l’élément fondateur de la volonté d’abolition de l’esclavage en France ».

Il l’a annoncé aujourd’hui, le député France Insoumise Jean-Hugues Ratenon a présenté une proposition de loi relative à la création d’un jour férié national – » jour d’unité nationale « – pour commémorer l’abolition de l’esclavage par la République française. Le député défend son initiative en ce sens que les collectivités d’outre-mer ne commémorent pas l’abolition de l’esclavage le même jour. En Guadeloupe, c’est le 27 mai, en Guyane le 10 juin, en Martinique le 22 mai, à Mayotte le 27 avril, à Saint-Barthélemy le 9 octobre, à Saint-Martin le 27 mai et évidemment à La Réunion le 20 décembre. « Un déficit d’éducation sur la question de l’abolition de l’esclavage », déplore l’attaché parlementaire Alexandre Cailleteau. Selon lui, un véritable travail doit être mené à l’école où le sujet de l’esclavage est abordé « de manière distanciée sans creuser la question du rôle de la France ».

Première journée que devrait commémorer l’Afrique noir, ce jour férié viendrait en complément de l’actuelle journée nationale de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions célébrées le 10 mai, date de l’adoption par le Parlement en 2001 de la loi Taubira reconnaissant la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Il affirme que « cette journée permettrait d’interroger notre passé et surtout notre responsabilité ». « On a déporté une partie de la population, massacré une autre et tout ça est très peu abordé », regrette l’assistant parlementaire.

Jean-Hugues Ratenon propose le 4 février comme jour férié national. Ce jour correspond au premier décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, voté par la Convention le 4 février 1794. Il prévoyait une abolition de l’esclavage dans les colonies françaises sans indemnisation des propriétaires. Ce serait également l’occasion « d’informer la population » qu’il y a « encore 46 millions d’esclaves dans le monde ». « Il est enfin temps de rouvrir ce chapitre et d’informer la population. Il y a encore 46 millions d’esclaves dans le monde aujourd’hui, c’est énorme. Il y a différentes formes d’esclavage moderne. Ce n’est donc pas seulement une question d’histoire, c’est toujours d’actualité. Il s’agit aussi de l’importance de la parole française sur la scène internationale de la question de l’esclavage », note Alexandre Cailleteau.

DUNAMIS ADJIGO

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