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À QUAND LA VÉRITÉ SUR L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA ?

L’Afrique a traversé une série d’évènements dans la lutte pour la liberté et la démocratie. Des fils du continent ont longtemps lutté pour que l’Afrique puisse connaître une liberté qui lui a longtemps été arrachée. Parmi ses dignes fils révolutionnaires, certains comme Patrice Lumumba du RDC, Nelson Mandela de l’Afrique du Sud, Jonas Savimbi de l’Angola et Gamal Abdel Nasser Hussein de l’Egypte ont fait parler d’eux à travers leurs résistances. Un grand nombre de héros révolutionnaires d’Afrique ont également été assassinés pour leur croyance dans le rêve africain de l’égalité pour tous.

Thomas Sankara du Burkina Faso fait partie des exemples de révolutionnaires africains assassinés. Cette grande figure politique africaine des années 80 et père de la révolution, a incarné l’espoir d’un continent entier à travers sa volonté de rupture avec le système néocolonial pour une indépendance véritable et une dignité de l’Afrique. Une révolution qui n’était pas du goût de la France qui voyait son intérêt menacé. Ce qui place la France en tête de liste des suspects sur les commanditaires de cet assassinat.

Pour faire la lumière sur ce sujet, la France a transmis au juge en charge de l’affaire une partie des documents déclassifiés produits à l’époque par l’administration française. Jean-Patrice Yameogo, l’un des avocats de la famille Sankara, a pu consulter les documents déjà reçus. Et a même accordé une interview sur le contenu des documents reçus, le mercredi 2 janvier 2019 à Pierre Firtion sur RFI.

Selon Yameogo, les archives ont sorti des éléments nouveaux qui ont permis d’avoir de nouvelles informations. Au-delà du Burkina Faso, certains pays ou certains acteurs politiques étrangers ont joué un rôle dans cette tragédie du 15 octobre 1987. Des noms de pays n’ont pas été cités, mais on y retrouve ceux d’acteurs étrangers comme l’ex-chef rebelle au Liberia Prince Johnson et l’ancien président libérien Charles Taylor, il y a des notes du ministère des Affaires étrangères français, des notes de l’Elysée et des notes de l’armée française.

Des enquêtes ont été menées en France dans le cadre de la commission rogatoire. Il y a eu même des auditions de certains acteurs français de l’époque. Un second lot des documents déclassifiés est attendu pour établir toute la lumière sur cet assassinat.

Assassiné le 15 octobre 1987, c’est seulement maintenant que la lumière se fait, sur le meurtre de celui qui a exercé les fonctions de chef de l’État au Burkina Faso. Cet officier progressiste au statut proche de celui de  »Che Guevara » dans l’imaginaire collectif d’une partie de la population du Burkina Faso et de l’Afrique de l’Ouest en raison de la politique qu’il menait qui avait pour but de modifier profondément la société.

Bien sûr, la France a fait tout son possible pour cacher ses crimes encore une fois. Une partie des documents dénonce quelques acteurs français certes, mais une autre partie très attendue demeure encore cachée dans les tiroirs français.

Bien que la période révolutionnaire se soit achevée le 15 octobre 1987 lors de l’assassinat de Thomas Sankara, son héritage reste vivace au Burkina Faso et dans toute l’Afrique.

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