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62 % des membres de la diaspora aspirent à retourner en Afrique

Ils sont nombreux, ceux qui aspirent à retourner sur la terre mère. C’est du moins ce que révèle une étude réalisée auprès de 800 personnes, par une entreprise spécialisée dans les métiers de la relation client en collaboration avec le cabinet Innocence .

Si la majorité des membres de la diaspora privilégie leur pays d’origine, 15 % des sondés sont ouverts à toute opportunité venant d’un autre continent.

Mais dans quels secteurs les jeunes diplômés se sentent prêts à investir de leur savoir une fois rentrés ? Ceux du tertiaire sont les plus plébiscités. 17 % des personnes interrogés ciblent le secteur du conseil, 16 % optent pour la communication et le marketing, 15 % se tournent vers les métiers de la finance, et 9 % vers les TIC.

Si les start-ups africaines obtiennent les faveurs de 36 % des personnes interrogées, ce sont les multinationales que la moitié des sondés cible principalement, les jeunes de la diaspora préfèrent jouer la sécurité salariale. Toutefois, 38 % des sondés ont eu préférence pour les organismes internationaux. Force est aussi de constater que les entreprises locales et les institutions publiques ne suscitent de l’intérêt seulement que pour 21 % des personnes.

Mais d’où vient cette envie de retourner sur le continent ? Le succès fulgurant de certaines multinationales, de certaines start-up séduirait particulièrement ces jeunes cadres.

Selon l’étude, beaucoup de jeunes diplômés fort de leur expérience en occident, voient l’Afrique comme un terrain plein d’opportunité, tant il reste encore énormément à réaliser.

C’est ce qu’illustre le témoignage de Christian Ngan. En 2012, il décide de quitter une position avantageuse au sein d’une grande entreprise à Paris, pour rentrer au Cameroun et créer Madlyn Cazalis Group, une entreprise de cosmétiques 100 % naturels et fabriqués localement. Avec 31 employés, une diffusion dans plus de douze pays de l’Afrique francophone via la vente en ligne, et un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions de francs CFA, l’homme d’affaire est fier d’avoir accompli ce que tous considéraient comme un pari risqué : « Je me suis lancée sur le marché africain, car je savais qu’il y avait très peu d’offres. La réussite aurait été plus compliquée en France ».

Combler une niche est donc l’une des motivations de ces jeunes diplômés, qui considèrent que tout est à construire sur le continent. « J’avais l’opportunité d’implanter au Sénégal, un métier qui n’existait pas en tant que tel », relève Khady Niang Diakhité. Depuis 2015, elle est passée à l’étape supérieure de transfert de compétences en créant « Meet your beauty » qui dispense des masters class en cosmétique au Sénégal et dans la sous-région.

 

Annabella Kemayou

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